mardi 29 novembre 2011

Sushi

De mes nombreuses dégustations de sushis au Japon, je garderais toujours en mémoire ceux dégustés à Ponto-chô, Kyoto.
De séjour à Kyoto pendant quelques jours, nous avions décidé de faire un maximum de restaurants sur place puisque pour nous Kyoto = une ville gastronomique (et je ne vous ai pas encore parlé d' Osaka où en une seule journée, nous avons testé 5 restaurants - eh oui quand on aime, on ne compte pas - lol - et si la curiosité est un vilain défaut, dans ce cas précis, je dis qu'il faut l'assouvir si l'on ne veut pas avoir de regrets : voilà qui est dit, et me voici pardonnée!)
Donc un soir, nous recherchons un restaurant situé dans le quartier de Pontocho comme nous l'indiquait un guide ... français. Et qui dit français, dit nom du restaurant écrit en langue occidentale ... Oui mais, nous ne savions alors pas traduire en kanji/hiragana ce que nous lisions dans le guide. Zut ! Mais où se cachait donc ce restaurant ??? Inutile de vous préciser que nous ne l'avons jamais trouvé... Non. Mais au lieu de cela, j'ai trouvé THE restaurant de sushis! Encore aujourd'hui, je rêve de ces makis au tartare de thon au goût si extraordinaire et quelle finesse ! Cependant, comme je suis persévérante, j'ai décidé, pour vous donner l'information, de trouver coûte que coûte ce restaurant. Sachant très bien où il est situé, il ne me restait donc plus qu'à retrouver son nom parmi tous les restaurants de Ponto-chô. Et j'ai donc fini par le retrouver : il s'agit du Sushi Masa. Le restaurant où le cuisinier fait danser le riz dans ses doigts, transforme le poisson en tartare avec une cuillère ; bref, tout un spectacle des yeux et tout le plaisir dans la bouche ! Je sens votre impatience, alors voici les différents sushis au goût si fin. La couleur du riz est nacrée, telle une perle de culture, quant aux poissons, ils sont d'une fraicheur et d'une bonne qualité, le goût du sushi au final est excellent.




Recette de base sumeshi (riz à sushi) : pour 6-8 personnes
600g de riz à sushi
750ml d'eau
Préparation de l'assaisonnement : 
125 ml de vinaigre de riz
55g de sucre blanc
1/2 cuillère à café de sel
(! il existe de très bonnes préparations de vinaigre pour sushi en magasin : demandez conseil au vendeur)

Mettre le riz dans un saladier rempli d'eau ; remuez-le à la main. Passer le riz. Répéter l'opération deux ou trois fois jusqu'à ce que l'eau soit presque claire. Laisser le riz s'égoutter au moins 30 minutes dans une passoire.

En attendant, préparez l'assaisonnement vinaigré. Mélangez le vinaigre, le sucre et le sel dans un petit bol jusqu'à ce que le sucre soit dissous. Pour rendre cette mixture un peu moins forte, faites-la chauffer quelques instants avant utilisation.

(Si vous faites cuire le riz dans un autocuiseur, mettez-y le riz égoutté et l'eau. Couvrez et faites cuire. Quand l'autocuiseur se met automatiquement sur la position « maintien au chaud », laissez le riz reposer à couvert 10 minutes.)
Si vous utilisez une casserole comme nous, mettez le riz égoutté et l'eau dans une casserole moyenne et couvrez hermétiquement. Portez à ébullition. Baissez et laissez mijoter bien couvert, à feu doux 12 minutes environ, jusqu'à ce que toute l'eau soit absorbée. Ôtez la casserole du feu. Laissez le riz reposer 10 minutes à couvert.

Étalez le riz dans un grand moule ou un récipient à fond plat non métallique (de préférence en bois). À l'aide d'une spatule à riz, d'une grande cuillère en bois plate ou d'une spatule en plastique, tranchez régulièrement le riz à angles droits pour séparer les grains et l'empêcher de s'agglutiner tout en l'arrosant peu à peu de l'assaisonnement vinaigré. Vous n'aurez peut-être pas besoin de toute la préparation. Il ne faut pas que le riz soit trop humide ou réduit en bouillie.

Continuez à trancher le riz d'une main (sans remuer de peur d'écraser les grains de riz) tout en le soulevant et en le tournant depuis l'extérieur du récipient vers l'intérieur (comme lorsque vous incorporez des blancs d'oeufs battus à un mélange).

Pendant ce temps, de l'autre main, éventez le riz jusqu'à ce qu'il soit tiède. Cela devrait vous prendre environ 5 minutes (il est possible d'utiliser un éventail électrique sur faible puissance plutôt qu'un éventail manuel).
Ne refroidissez pas trop le riz pour qu'il ne durcisse pas. En effectuant simultanément ces deux opérations, vous obtiendrez un riz brillant, légèrement gluant, sans que les grains s'agglutinent. Conservez-le sous un torchon humidifié pour l'empêcher de sécher pendant que vous confectionnez les sushis.

Il ne vous reste plus qu'à préparer vos sushis ! Pour commencer, je vous conseille de débuter par des nigiri sushis qui sont plus faciles à faire que les sushis... Mais n'oubliez pas : il faut un excellent couteau pour trancher les poissons ....

mercredi 23 novembre 2011

Voir le shichi-go-san à Nara

Nara est vraiment très intéressant tant d’un point de vue culturel que "naturel".
Ce lieu, tout comme Miyajima, me font toujours penser aux dessins animés de Miyazaki. Ces lieux l’auraient-il inspiré ?Très certainement. En effet, je trouve qu’ils sont empreints de poésie. Mais Nara, que vous découvrirez dans un de mes prochains posts, n’est pas le sujet de cet article.
Je vais vous parler du shichi-go-san auquel nous avons eu la chance d’assister. Mais qu’est ce que le shichi-go-san me direz-vous ? Qu’a-t-il de si extraordinaire ?

Shichi-go-san signifie : 7-5-3. C’est une célébration en l’honneur des enfants. Vous remarquerez que les chiffres célébrés sont toujours impairs : au Japon, les chiffres impairs sont des porte-bonheurs.
Shichi-go-san un rituel de passage des enfants dans les différents cycles d’âge (dans les différentes ères reculées, les enfants mourraient tôt et l’on célébrait leur « survie » aux âges considérés justement comme critiques). Ainsi à 3 ans, tous les enfants participaient à cette fête. Puis à 5 ans, on honorait les garçons, les filles dont la santé était plus frêle, avaient leur fête à l’âge de 7 ans.  Si je me réfère au rite traditionnel, les garçons, à l’âge de 5 ans avaient alors le crâne rasé ; les filles de 7 ans, quant à elles, remplaçaient la cordelette qui leur permettait de fermer le kimono par la ceinture traditionnelle (obi).
De nos jours, les garçons ne sont plus rasés. Ils portent le hakama (je décrirai cela par la tenue du samouraï) et les filles sont vêtues d'un kimono dont les manches sont longues (signe de virginité), elles ont le droit d’être maquillées, coiffées de fleurs et de peignes. Comment dire ??? Les filles sont tout simplement magnifiques, de vraies poupées. Quant aux garçons, ils sont adorables. Du coup, j’ai eu énormément de mal à faire un choix parmi toutes les photos .....
Enfin, je dois encore rajouter un dernier commentaire afin de compléter l'explication.  Les enfants (comme les deux dernières photos de petites filles) reçoivent ce jour là un chitose ame (littéralement, bonbon de mille ans), un long bonbon de couleur généralement blanche ou rosée. Cette sucrerie est le voeu d'une croissance et longévité saines.


lundi 21 novembre 2011

Les sobas

Soba, ramen, udon .... sont des pâtes japonaises, toutes les trois étant différentes. Mais toutes très bonnes.
Des sobas, nous en avons mangé plusieurs sortes. Personnellement, celles que j'ai préférées se trouvent à Shibuya.



Comme toujours dans les gares, il existe de nombreux restaurants. Un peu par hasard, nous avons flâné et tenaillé par la faim, nous décidons d'aller au dernier étage de la gare où les restaurants se trouvent (le sous-sol étant surtout dédié un très bon supermarché rempli de produits de qualité).
Nous apercevons un restaurant dont l'entrée, par son charme, nous attire. Il y a une petite file d'attente ... serait-ce le signe que c'est un bon restaurant ? Nous tentons le coup.

Installés à une grande table où plusieurs personnes sont déjà installés, nous optons pour des sobas. L'un optera pour des sobas classiques, l'autre pour des sobas confectionnés avec différentes farines. Ce fut délicieux ! Devant nos mines réjouies, nos voisins, un vieux couple nous a adressé la parole en français et nous avons discuté un peu, quelle belle surprise !

en optant pour ce plat, j'ai eu l'occasion de savourer différents goûts de sobas : excellent !

Chez nous, tout le monde et surtout les enfants adorent les sobas. J'ai oublié de préciser que ce sont des pâtes cuites puis servies froides. Elles sont alors trempées dans une sauce que vous aurez au préalable assaisonnée de wasabi et ciboule.

Lorsque nous préparons des repas japonais, je fais souvent ces pâtes en entrée. Cela met en appétit !
Voici donc la recette que je prépare habituellement. Personnellement, je choisis toujours des pâtes au sarrasin, je trouve qu'elles ont un goût plus prononcé.

La recette a l'avantage d'être simple et surtout rapide ....

Pour 4 personnes (en entrée) :

250 g de soba
180 ml de dashi (vous pouvez acheter la préparation toute prête sous forme de sachets en poudre)
2 cuillères à soupe de sauce soja (privilégier la Kikkoman verte)
2 cuillères à soupe de mirin
1/2 cuillère à café de sucre
du wasabi (dosage selon votre goût)
2 ciboules finement hachées
1/2 feuille d'algues grillées (style yaki-nori) que vous aurez également finement taillée

Faire chauffer le dashi, la sauce soja, le mirin et le sucre en mélangeant soigneusement jusqu'à ce que le sucre ait fondu. Laissez refroidir. (mon truc : il m'est déjà arrivé de me retrouver sans dashi. J'ai donc pris 1/2 cube de Kub Or ; ce n'est pas très orthodoxe, c'est différent mais c'est tout de même bon).

Faire cuire les nouilles soba dans une casserole d'eau bouillante, sans les couvrir jusqu'à ce qu'elles soient tendres à point (vérifier sur le paquet car le temps de cuisson diffère selon la farine utilisée). Les égoutter et les passer à l'eau froide. Egouttez à nouveau.

Dans des coupelles, répartissez la sauce froide préparée. Mettre dans une autre coupelle du wasabi et de la ciboule finement coupée. Chacun ajoutera la quantité désirée de wasabi et ciboules.

La table mise, plongez à nouveau les nouilles soba dans de l'eau froide dans laquelle vous aurez pris soin de mettre des glaçons. Egouttez. Repartissez les sobas dans des assiettes (le mieux serait d'avoir, comme au Japon, des paniers de service ou nattes de service). Parsemez sur les nouilles un peu de feuille d'algues coupée. 

Il ne vous reste plus qu'à tremper vos nouilles soba dans la coupelle au fur et à mesure de la dégustation !
Bon appétit !


Et les voici avant transformation ....



dimanche 20 novembre 2011

Matsushima

J'avais lu de Matsushima que c'est l'une des 3 plus belles vues du Japon. Cela devait donc logiquement être la destination obligatoire de notre deuxième voyage. Nous prenons donc le train depuis Tokyo pour nous y rendre. Après un changement à Sendai, nous prenons un  train local. Celui-ci n'est pas vraiment plein ....
 
quelle tristesse de revoir ce panneau, shiogama ayant été affecté plus sérieusement que Matsushima lors du tsunami
 Peu de temps après, nous arrivons enfin. A peine sortis de la gare, nous sommes un peu désarçonnés car nous avons plutôt l'impression de nous retrouver dans un  petit coin desert. En fait, la gare est excentrée. Nous avons la chance de trouver un  taxi qui nous emmène jusqu'au ryokan. Après y avoir déposés les valises, nous prenons le chemin du centre ville. Pour cela, nous passons par un petit chemin qui longe la baie entre les ostréiculteurs et le port. 
un parc à huîtres
des ostreïculteurs en plein travail

en chemin, nous rencontrons un pêcheur très concentré
Nous commençons à apercevoir le pont de Fukuura-jima. Cela devient vraiment intéressant ! la couleur vermillion du pont entre le ciel, la mer bleue et le vert des pins de l'île est intéressante car elle accentue les couleurs de l'ensemble. Et puis, après un  virage, nous découvrons le port... l'île de Godaido ! Waouh !

 Nous passons un agréable moment le long du quai et dans le petit port. Nous décidons alors de prendre le bateau pour faire le tour de la baie et découvrir toutes les petites îles. Malheureusement, il était trop tard et le dernier bateau était complet. Nous décidons de tenter notre chance le lendemain matin, malheureusement le temps gris et brumeux nous a dissuadé .... pas de chance !
le bateau qui vous emmènera peut être faire le tour de la baie
 Nous poursuivons nos visites dans la ville et notamment admiré la boutique de kokeshis et son artisan. De temps en temps, nous sommes surpris de voir d'étranges panneaux au sol ... cela nous a fait sourire en nous disant que décidément les japonais étaient vraiment prévoyants !.... avec le recul, voir ce panneau me désole ....
La ballade nous amène naturellement vers le site important de Matsuhima : Zuigan-ji. Ce site religieux est impressionnant dans la mesure où vous flânez le long d'allées mousseuses, dans une forêt de cèdres énormément hauts. Ces allées contiennent de nombreuses cavités ou minis grottes, dans lesquelles, longtemps avant, les moines allaient méditer. Chaque mini grotte contient soit une statue, chaque fois différente (vous avez un panneau qui indique ce qu'elle représente), soit des itabis (tablettes religieuses).
Le site est grand, il contient musée, temples. Je vous laisse le découvrir avec ces quelques photos.





insolite cette une cabine téléphonique, genre cabine à l'anglaise mais version japonaise




Le temps est merveilleux et nous poussons la promenade du côté de la petite plage. 
deux clichés empreints de simplicité et joyeuse complicité 

Et sur le parking proche de la plage, je n'ai pas pu m'empêcher de prendre ce cliché ......  :-)
petit, moyen, gros modèle !

Il est temps pour nous de continuer notre découverte du Japon. Au revoir Matsushima ! Nous y avons passé un agréable moment de détente et de calme. Nous espérons que tu te remettras vite du désastre de mars 2011. A ce propos, je vous renvoie sur ce site.