lundi 31 octobre 2011

Hirosaki, pays de la pomme et ... du cidre

Eh oui ! aussi surprenant que cela puisse paraître, il existe du cidre japonais !
Celui-ci est une spécialité d'Hirosaki, pays de la pomme. Mais cela signifie également qu'il existe encore bien d'autres produits et spécialités culinaires à base de pommes (tel que des biscuits, jus de pomme, sauce, compote ....). Sans oublier la pomme elle-même ! Belle, de couleur rouge, très grosse et juteuse, nous avons mangé une pomme .... en guise de déjeuner et pourtant nous sommes très gourmands !

Mais Hirosaki, c'est aussi un beau château au milieu d'un parc magnifique. Et que dire de son célèbre défilé, le Neputa Matsuri au mois d'août ?Il s'agit d' une fête qui se déroule la nuit au son de tambours.  Ces longs défilés sont composés de chars décorés d'imposants personnages en papier, colorés et éclairés.Nous n'avons malheureusement pas pu y assister puisque nos voyages, jusqu'ici, se sont faits en automne.

Par contre, nous avons eu la possibilité de visiter le site qui conserve ces fameux chars et décorations. En dehors de la période des fêtes, ce lieu se transforme en quelque sorte en musée et il y est expliqué le processus et sont exposées les plus belles pièces.

Nous avons passé un agréable moment dans cette ville et la vue du Mont Iwaki face au château est magnifique (on surnomme d'ailleurs le Mont Iwaki le Mont Fuji du Tsugaru -parc national-).

Voici donc quelques photos qui vous feront voyager jusqu'à Hirosaki.


l'entrée du parc du château - on aperçoit à gauche les tonneaux pour la préparation du cidre  

depuis le parc, vue sur le mont Iwaki


encore des tonneaux, symbole d'Hirosaki,  le long de la promenade

une première vue du château


le pont qui mène au château
Le musée du château est plutôt de petite taille. Celui-ci expose principalement des tenues et accessoires de samouraïs. Dont voici quelques exemples :
Une fois la visite finie, je vous conseille de vous promener dans le parc qui lui, en vaut vraiment la peine. En effet, il y a des ponts,rivière et douves, un ensemble de temples. Enfin d'innombrables cerisiers entourent le château, et j'imagine aisément que le paysage et l'ambiance doivent  être merveilleux lors du hanami.




près du temple, un arbre chargé de voeux

Enfin, voici quelques modèles des immenses panneaux et décorations en papier mâcher pour le défilé du Neputa Matsuri, qui sont hébergées dans le musée de la ville.

des bancs et chaises vous donnent une idée de la taille de certaines décorations !
Ces décorations sont faites par des particuliers. A côté de chacune d'elle, un encadré indique notamment le nom de la personne qui l'a créée.

Les gyozas

La première fois que nous avons goûté des gyozas, c'était au restaurant Hokkaïdo à Paris. Si le restaurant ne paie pas de mine et si le cadre est sommaire, les gyozas, eux, ont un excellent goût.

Nous nous sommes rendus deux fois au Japon et nous y avons maintenant une coutume .... Une fois nos valises déposées à l'hôtel, nous fonçons au marché d'Ameyoko à Tokyo où dans une ruelle, vous trouverez quelques petits restaurants et échopes qui y sont spécialisés. Vous en verrez même qui les préparent devant vous en vitrine, signe de fraîcheur assurée (de toute façon au Japon aucun problème avec cela!).


Marché d'Ameyoko


Je me suis donc lancée un challenge : et si je me lançais dans la confection des gyozas ? 
Vous pouvez bien sûr acheter de la pâte à gyozas dans des supermarchés asiatiques mais dans ma région, je n'en ai pas trouvé. Ce sera donc une pâte maison. Là aussi, vous avez la possibilité de commander de la farine à gyozas sur internet. Mais une farine blanche normale conviendra tout autant.

Ingrédients pour la pâte :
  • 250g de farine
  • 4 cuillères à soupe d'huile (de colza ira très bien)
  • 1 pincée de sel
  • 10 cl d'eau tiède
 Mettez les ingrédients à pétrir dans le robot et faire pétrir jusqu'à l'obtention d'une pâte homogène et maléable. Laissez la pâte reposer pendant environ 30 mn. Pendant ce temps, préparer la farce.

Ingrédients pour la farce :
  • 300 gr de porc haché
  • 2 cuillères à soupe de sauce soja
  • 1/3 de cuillère à café de poivre
  • 1 cuillère à café de sucre fin
  • 1 cuillère à soupe de saké 
  • 1 oeuf battu
  • 2 cuillères à café d'huile de sésame
  • 4 ciboules émincées
  • 300g de chou coupé en fines lamelles
Dans un saladier, mélangez la viande de porc, la sauce soja, le poivre, le sucre, le saké, l'oeuf, l'huile de sésame, la ciboule. Rajoutez le chou et mélangez à nouveau. (inutile de mettre du sel, la sauce soja étant dejà suffisamment relevée).

Préparez maintenant la pâte à gyoza. Pour cela, j'utilise la machine à pâtes. Travailler la pâte jusqu'à obtention d'une pâte fine. Pour la découpe de la pâte, j'utilise des cercles de présentation de 7 ou 9 cm (suivant la taille des gyozas que vous desirez bien sûr).

Remplir chaque galette confectionnée de la farce et mouillez un bord (afin de pouvoir souder le ravioli). Plissez le côté humide pour lui donner la forme des vagues puis pincez les deux bords du ravioli ensemble.  Plus vous aurez préparer de galettes, plus il faudra prévoir de temps avant de les faire déguster par vos convives ! C'est long mais cela en vaut la peine.

Une fois les raviolis préparés, remplir une poêle non adhésive d'eau et la faire bouillir. Ajoutez les gyozas par petite quantité. Baissez le feu et laissez mijoter à couvert environ 3mn. Les sortir et les égoutter. Afin d'aller un peu plus vite, je prépare une autre poêle non adhésive où je fais chaffer de l'huile. Faire cuire les raviolis, sans les couvrir bien sûr, et les faire dorer (une face ou deux selon vos propres goûts). Les servir avec la sauce à gyoza et du rayu.

Bon appétit !

mes gyozas

vendredi 21 octobre 2011

Ryokan Tsurugata - Kurashiki

Au cours de nos deux voyages, nous avons eu l'occasion de passer quelques nuits dans 3 ryokans : à Kurashiki, Miyajima, Matsushima.
C'est une expérience très particulière, à vivre au moins une fois. L'accueil y est chaleureux et le service un ravissement de raffinement ! Voici donc les trois ryokans que nous avons testé. Attention, il est à noter que ces auberges traditionnelles sont tenues par des japonais qui souvent ne parlent que leur langue : qu'à cela ne tienne  ! Si vous ne parlez pas japonais, pensez à vous munir d'un petit dictionnaire de poche, pour essayer de savoir ce que vous dégustez !

Voici le ryokan où nous nous sommes rendus à Kurashiki (dans le vieux village) :


la façade du ryokan



juste face au canal



l'entrée


Aller dans un ryokan est une expérience unique. Où les mots accueil, raffinement et tradition prennent tout leur sens. A noter cependant que dans la majorité des ryokans, très souvent, seule la langue japonaise est pratiquée. Mais peu importe si vous ne comprenez pas (ce qui en l'occurence était notre cas...), les hôtesses font le maximum pour se faire comprendre avec les mains, des gestes ou en repétant encore et encore les mots pour que l"on comprenne (d'où la nécessité d'un petit dictionnaire dans votre poche).

En entrant dans un ryokan, comme dans toute maison au Japon, vous devez enlever vos chaussures et vous trouverez une multitude de chaussons à enfiler dans l'entrée.  Puis on vous conduit dans votre chambre qui est généralement composée d'une pièce de taille différente (ici pas de m2 mais on compte en tatami - ex 6 ou 8 tatami sont déjà de belles chambres).

Voici donc comment se présentait notre chambre  :

                                                  
Dès votre arrivée et installation, l'hôtesse vous apporte une tasse de thé vert accompagnée généralement d'une friandise (petit gâteau, mochi ...).


petit salon au bord du jardin - un havre de paix !



on fait coulisser la porte extérieure et nos chaussons pour flâner dans le jardin privé nous attendent !



vue d'un petit jardin à l'intérieur du ryokan


Dans les ryokans, vous avez également ce que l'on peut nommer des bains communs où les femmes se retrouvent entre elles. Idem pour les hommes, je rassure ces messieurs !
Nous n'avons pas eu l'occasion de tester leur bain par manque de temps ... mais je vous rassure la chambre avait sa propre salle de bain !

A l'heure du repas, nous suivons la coutume et nous enfilons notre yukata pour dîner dans notre chambre. Et voici à quoi nous ressemblons !


 Nous allons partager avec vous les délicieux repas qui nous a été servi. Itadakimasu !



le 1er plat composé de poissons cru, petits legumes, algues



sashimi



                                    bouillon composé de carottes, champignons et ravioli délicieux !


différents tempura de légumes, et une sorte de croquette en tempura






canard



poisson présenté dans du papier origami : très joli !

  

le dernier plat, composé de riz, soupe miso et dessert dont le détail ci-dessous


Nous nous sommes régalés : oishiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii deshita ! Gochisôsama !

Il est maintenant temps de dormir, les hôtesses font notre lit : elles débarassent la table et mettent en place nos futons (en tant qu'étrangers, nous avons droit à 2 futons superposés ! ce qui n'est pas un luxe, car nous n'avons pas l'habitude de dormir à même le sol : c'est dur ! lol).


 

Joli non ? Il est temps d'éteindre la lumière ! Oyasuminasai !

Au lever, nous nous dirigeons vers la salle a manger ou shokudò. Nous allons y déguster notre premier petit déjeuner à la japonaise. Il s'agit bien sûr d'un petit déjeuner salé. C'est délicieux et cela nous permet d'attaquer nos visites avec le plein de force ! voici donc le déjeuner qui nous a été servi à Kurashiki :


Nos deux petits déjeuners composés de : soupe miso, riz, thé, oeuf, pickles japonais, crevettes et légumes, poisson à griller
Vu ma mine réjouie, cela va être un vrai festin !



le poisson en train de griller. pas de calories !

Nous quittons à regret le Tsurugata. Qui sait peut-être aurons-nous l'occasion d'y retourner un jour ? En tout cas, si ce ryokan vous tente, vous trouverez toutes les informations nécessaires en cliquant ici.

Kurashiki

Kurashiki est une ville qui ressemble à toutes les villes reconstruites après guerre. Cependant, il s'y cache un écrin de beauté, ce que j'appellerai "la petite Venise du Japon" si l'on devait faire des comparatifs. En effet, dans un  coin caché non loin de la gare, un vieux quartier subsiste.Après avoir bifurquer à gauche, nous entrons dans ce quartier où il semblerait que le temps se soit arrêté. Pas de voiture (sauf habitants du quartier et livreurs). Le coin est silencieux, vert, reposant. Il y a de petits canaux qui font le charme du vieux Kurashiki, des maisons typiques (pas de maisons modernes). Pleins de petites échopes artisanales et un peu plus loin une ancienne usine a également été transformée et abrite de nombreuses petites boutiques artisanales et restaurant. Sur les hauteurs (on y accède par les escaliers), un temple et un théâtre kabuki surplombe le quartier. A voir absolument et passer une nuit dans un ryokan (voir mon article consacré au ryokan Tsugarata).

l'entrée du vieux quartier de Kurashiki

et voici le canal qui nous amènera vers notre ryokan



le quartier, calme, inspire les artistes

des ruelles étroites

des échopes charmantes

adorable présentation non ?

allez courage, dans quelques minutes, nous arrivons sur les hauteurs de la ville

le temple

le théâtre kabuki



vue de la ville depuis les hauteurs

un petit temple à Daruma

nous retournons dans le petit village ancien parmi des ruelles étroites

rues bien  entretenues

promenade et "lèche-vitrine"
les devantures sont tout un art

 
en début de soirée, lorsque le crépuscule arrive, les ruelles sont romantiques